Flashback : Enic Telecom Lille 1

Le temps passe vite et parfois cela vaut le coup de se replonger dans son parcours pour se rappeler ses choix ou d’en trouver de nouvelles justifications.

En 2002, année du passage à l’euro, je passe mon BAC au lycée technique Jules Ferry de Versailles. J’ai décidé depuis quelques temps de poursuivre mes études dans le nord en habitant chez mes grands parents. J’ai effectué deux choix pour la suite, un « ça passe ou ça casse » avec l’école d’ingénieur ENIC et sinon en DUT informatique.

Je monte donc mon dossier avec mes résultats scolaire pour l’ENIC, je passe aussi un examen de type QI dans un amphi de l’ENST Paris (Paris Telecom) et je suis ensuite invité à un examen oral à Villeneuve d’Ascq dans les locaux de l’école.

Soyons honnête, mes résultats scolaires étaient moyens, je ne pense pas être un cador des tests de QI, ça c’est donc joué sur l’entretien et encore pas tout à fait.

Je me suis donc retrouvé en entretien individuel, je ne me rappelle absolument pas de cet entretien. J’ai du y exposer mes motivations, mon attrait pour l’informatique, pour les télécoms, mon coté maker et démonteur…

Puis vient l’entretien de groupe où à plusieurs candidats nous sommes mis en situation de devoir gérer un projet. Durant cet entretien, il y avait dans le jury une femme, Nicole Semmoud, à ce moment là biensur pour moi cela n’a pas d’importance.

Quelques semaines plus tard, je suis contacté par l’école pour m’indiquer que je ne suis pas admis directement mais que je suis sur liste d’attente à la 11eme position.

« Ca passe ou ça casse » 🙂 Mais heureusement les autres candidats ont fait plus de concours que moi, et les places se libèrent et j’intégrer l’Enic en septembre 2002. Enic qui deviendra Enic Telecom Lille1, Telecom Lille1 et aujourd’hui IMT Lille Douai.

 

Second épisode : ma seconde année ratée

Fin de 1ere année, nous devons réaliser un stage ouvrier durant le mois de juin. Je me retrouve dans une imprimerie à Mons en Baroeul : Goossens. C’est un bon stage et qui va m’amener à décrocher mon job d’été durant juillet et aout. A posteriori cela a été un belle erreur mais que je ne vais pas, par la suite, regretter au final.

Pourquoi une erreur? Car je vais arriver en cours de seconde année assez fatigué sans avoir pris de vacances, sans avoir pu me changer les idées. J’attaque donc la seconde année en étant très peu concentré; Cependant en début d’année c’est le B31 (propagation des ondes), B33 (régime oscillatoire) suivi du B35 (suite propagation des ondes, équation de Maxwell) et des modules de gestion. Les écoles d’ingénieurs en 5 ans reproduisent les 2 ans préparatoires où on fait beaucoup de mathématiques et de physiques. Je vais littéralement me planter totalement en physique, ce qui est synonyme de rattrapage. Et malheureusement pour moi le rattrapage ne va pas me sauver. Je me retrouve donc en juillet 2014 en situation d’exclusion de l’école. Mon plan de backup c’est une école d’infirmerie ou de redoubler. Heureusement pour les malades et blessés j’ai redoublé. J’ai redoublé alors que mon dossier n’était pas forcément meilleur que d’autres qui avaient de meilleurs notes en seconde année que moi. Ce qui m’a sauvé c’était ma 1ere année excellente et une petite étoile, je pense que je dois beaucoup à Mme Semmoud pour la suite de mes études.

Troisième épisode : aucun regret

Septembre 2014, je change donc de promotion de FI2007 à FI2008. Je rejoins une très bonne promo avec 5 collègues de FI07, on aura de très bon liens ensemble et nous allons réussir à très bien nous intégrer dans cette nouvelle promotion. Je n’ai absolument pas regretté mon redoublement au final car il m’a permis de survolé ma 2nd année. L’avance m’a permis d’approfondir les sujets, de prendre beaucoup de confiance finalement en mes capacités, j’ai dompté les propagations d’ondes, les régimes oscillatoires, etc.

Après cela je ne me suis plus senti en difficultés, les bases étaient là.

Tant bien que ce qui a causé ma perte dans ma 1ere seconde année va devenir mon sujet de pré-dilection. En 5eme année je fais l’option technique ISOM (Ingénieur des Systèmes Optique et Micro-ondes), j’ai pu me remettre à étudier mes équations de Maxwell 🙂

Et je ne me suis pas arrêté là. A la fin de mon stage de fin d’étude en juillet 2008, diplomé, je négocie ma première embauche. Grâce à mon stage j’ai pu me pencher sur la technologie RFID. Je ne suis pas encore parti que je suis déja nostalgique de l’université, j’éprouve aussi un sentiment de gratitude et l’envie de faire quelque chose de plus. J’en discute avec ma tutrice de stage Mme Maricot qui m’aiguille vers les thèses CIFRE, permettant de travailler et de réaliser une thèse en même temps avec l’accord de l’entreprise. Bingo j’arrive à décrocher mon emploi chez Auchan dans la suite de mon stage tout en pouvant instruire ma thèse au sein de l’IEMN/IRCICA. Ma thèse portera grandement sur l’amélioration des conditions de propagations d’onde pour l’utilisation de la RFID. J’aurais l’occasion plus tard d’écrire aussi un flashback sur ma thèse, cela a été aussi une période extraordinaire.

Pour conclure, rien n’est joué d’avance, j’ai failli rater mon diplôme sur une matière qui finalement s’est avérée être la matière qui m’a le plus porté allant jusqu’à y consacrer 3 ans pour réaliser une thèse et obtenir un doctorat. Un beau pied de nez.

 

 

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